Documents préparatoires du séminaire

• Première annonce du séminaire
• Deuxième annonce du séminaire

Objectifs du séminaire

Avec l’étalement urbain, la demande de mobilité augmente entrainant congestion, pollution et dégradation de la qualité de vie en ville, qui devient une problématique d'intérêt public. Le transport collectif est une des solutions pour réduire l’utilisation excessive des voitures.

La pandémie de Covid-19 et les confinements répétés ont eu un effet positif, les routes se sont vidées et les gens ont redécouvert la marche et le vélo. Cette diminution des voitures en circulation a provoqué une forte baisse de la pollution. Faute d’aménagements adaptés et avec le retour des voitures, la pratique du vélo en ville peut sembler dangereuse face à la place dominante des voitures sur les routes. Malgré tout, cette première expérience du vélo marque les esprits et semble avoir été grandement appréciée. 

Ayant cela à l’esprit, ce séminaire est organisé pour échanger et présenter les recommandations nécessaires pour proposer des solutions et des contre-mesures effectives prenant en compte les spécificités de chaque ville : à l’échelle financière, logistique, réseaux existants, stratégies déjà en place, ...

Déroulement du séminaire

Le séminaire a été réparti en huit séances techniques et a intégré plusieurs thématiques incluses dans le programme définitif ci-après. Les séances techniques ont été organisées le long des deux jours du séminaire et chaque séance technique comprenait plusieurs présentations des membres du Comité technique 2.1 ainsi que d’experts tunisiens et internationaux. À la fin de chaque séance technique, un débat a été ouvert pour discuter des différentes thématiques abordées dans les présentations.

Les langues utilisées dans le séminaire étaient le Français et l’Anglais avec traduction simultanée.

Pour les huit séances techniques, il y a eu 8 modérateurs : 3 hommes et 5 femmes, soit 3 du comité technique 2.1 “Mobilité en milieu urbain”, 3 de l’Association Tunisienne des Routes et 2 invités du MEH et de l’AUGT.

Jour 1 - 23 novembre

Jour 2 - 24 novembre

Jour 3 - 25 novembre

Plus de 40 personnes ont participé à la visite technique. L’architecte paysagiste Mme Nawel Laroui nous a fait visiter et nous a présenté les composantes du lotissement "Perle du Lac" récemment aménagé. Ce lotissement a intégré dans sa conception la mobilité urbaine résiliente par l’aménagement des trottoirs larges, pistes cyclables et un aménagement paysager offrant aux citoyens un cadre de vie agréable le long du plan d’eau "le Lac de Tunis".

Conclusions du Séminaire

Les Séances techniques du séminaire étaient organisées de 9h à 17h30 selon un programme prédéfini et qui a été respecté en sa globalité. Deux intervenants ont manqué le séminaire, bien qu’ils aient envoyé leurs présentations, pour des raisons professionnelles, soit 2 sur 33 interventions pendant les huit séances techniques.

Madame la Ministre de l’Equipement et de l’Habitat n’a malheureusement pas pu assister à la séance inaugurale, pour d’autres engagements de haut niveau, il en est de même pour Monsieur le Ministre du Transport pour la séance de clôture.

- La séance inaugurale était axée sur des mots de bienvenus et des présentations des objectifs du séminaire ; Mme Lina Granlund de la secrétariat générale de l’Association Mondiale de la route PIARC a parlé de "L'inclusion du genre dans le secteur routier".

- La 1^ère séance technique a présenté le réseau routier et mobilité urbaine : situation et défis mondiaux durant laquelle il a été abordé l’intégration tarifaire des réseaux de transport en commun dans les grandes villes pour parler aussi des défis, des opportunités et de modernisation de la mobilité urbaine avec une présentation du réseau routier urbain principal dans les grandes villes des pays en développement, et finir avec la mobilité urbaine est un levier de la planification intégrée.

- La 2^ème séance technique a présenté le transport collectif - alternatif à l’auto solo et les aménagements appropriés au transport collectif (péri-urbain), il a été présenté l’expérience de la Bologne en Italie pour une mobilité urbaine résiliente ; le programme de politiques de transport en Afrique (SSATP) a mis le point sur les perspectives de réformes et d’intégration des services de transport artisanal sur le continent africain pour finir avec les aménagements appropriés pour développer le transport en commun et le rendre avantageux par rapport à la voiture individuelle.

- La 3^ème séance technique a présenté la mobilité urbaine durable et son influence sur la santé publique et la décarbonisation pour une meilleure qualité d’air et un environnement urbain plus saint, en particulier l’amélioration du transport public et la gestion de l’aménagement du territoire et du trafic est un moyen de décarbonisation des villes afin de faire face aux changements climatiques, pour atteindre ces objectifs il est impératif de revoir la planification urbaine intégrée en offrant plus d’espace pour les modes de déplacement doux et réduire le mode mécanisé.

- La 4^ème séance technique, marquée par 4 femmes intervenantes et une modératrice, a présenté les modes de déplacement innovants et actifs et leur cohabitation avec le trafic motorisé, il a été approché la promotion de l’usage des modes actifs dans les plans de circulation par l’aménagement des pistes pour vélos, ce qui nécessite l’optimisation et la revue du partage de l’espace public, des recommandations avec présentation d’expériences réussies encourageant les citoyens à l'utilisation du vélo.

- La 5^ème séance technique, marquée par la présence des 3 bailleurs de fonds, a abordé la gouvernance et financement de la mobilité urbaine pour un nouveau modèle de mobilité urbaine ainsi que les principaux défis du financement de la mobilité urbaine et les contraintes pour attirer les investissements du secteur privé. Le financement et la gouvernance de la mobilité urbaine nécessite un cadre institutionnel pour organiser les transports publics dans les villes africaines.

- La 6^ème séance technique a présenté des aménagements sécurisés et accueillants aux alentours des zones scolaires ou d’autres établissements publiques donnant accès aux personnes à mobilité réduite, des expériences ont été présentées comment rendre l’espace sécurisé pour les enfants en apaisant les abords des écoles et soutenir leur mobilité durable, dans les villes africaines il est impératif de commencer à revoir la requalification des voies urbaines en faveur des modes de déplacements doux.

- La 7^ème séance technique a approché la mobilité urbaine et la sécurité des déplacements, les audits de la sécurité routière en milieu urbain seront menés en faveur de la sécurité du cyclisme et la marche, l’expérience de la ville de Dakar pour un Bus Rapide Transite "BRT" peut être une solution pour améliorer la sécurité routière. Les projets d’infrastructures financés par la BEI et d’autres bailleurs regardent de très près la mobilité urbaine et exigent la sécurité routière dans leurs projets.

- La 8^ème séance technique a parlé de l’avenir de la mobilité urbaine par la mise en place d’un observatoire de mobilité urbaine durable et l’organisation des plans de déplacement urbain des villes. Présentation de la solution des véhicules autonomes ou intelligents pourrait améliorer la mobilité urbaine et la sécurité routière aussi l’interconnexion du BIM et du SIG pourrait aider l’ingénierie pour la conception des aménagements innovants et garantir leur réussite.