Le secteur du transport est une source majeure, et rapidement croissante, d'émissions de GES. Depuis 1970 en effet, les émissions du transport ont plus que doublé, augmentant plus vite que dans les autres secteurs consommateur d'énergie. Les émissions routières de GES ont plus que triplé, représentant environ 80% de l'augmentation des émissions totales de GES liées au transport. Selon les estimations, les émissions mondiales de GES du transport devraient augmenter plus vite que dans d'autres secteurs sans une politique d'atténuation forte et soutenue, indispensable pour inverser les tendances historiques et promouvoir un avenir durable.

Le secteur du transport est par ailleurs très vulnérable aux incidences du changement climatique. Parce qu'il contribue largement et de plus en plus aux émissions de GES, il se doit de réduire ses émissions. Les incidences du changement climatique peuvent provoquer des dégâts onéreux sur les infrastructures et perturber les transports de voyageurs et de marchandises. La fiabilité du transport étant une partie essentielle du bien-être économique et social de tous les pays, il est important de s'adapter au changement climatique et de renforcer la résilience du secteur aux phénomènes météorologiques extrêmes.

Ce rapport présente un éventail d'approches de différents pays à la fois pour atténuer le changement climatique en réduisant les émissions de GES du transport et pour adapter les systèmes de transport et l'infrastructure aux incidences du changement climatique. Les informations ont été recueillies dans le cadre d'une enquête mondiale réalisée auprès des parties prenantes. Il ressort des réponses obtenues que l'atténuation du changement climatique est généralement abordée sous l'angle environnemental et que la réduction des émissions de GES est souvent envisagée par un recours à des objectifs gouvernementaux, des lois ou des politiques. En comparaison, les stratégies d'adaptation sont moins développées dans la plupart des pays et sont plus souvent perçues sous un angle de gestion du patrimoine. L'efficacité des stratégies d'adaptation est limitée d'ordinaire par le manque d'informations fiables sur les incidences futures, l'insuffisance des ressources financières et la demande de besoins à court terme par rapport aux incidences à long terme du changement climatique.