Ce sujet a été traité au premier Congrès International de la Route : il faisait l’objet de la 7° Question (section B). En s’appuyant sur les rapports parvenus et sur les résultats des discussions orales, M. E. Chaix, Rapporteur général, Président de la Commission de tourisme de l’Automobile-Club de France, a exposé les conditions à remplir et fait adopter une série de résolutions corrélatives. Si ces résolutions n’ont pas eu jusqu’ici un succès universel (car les mesures d’exécution n’ont pas été annoncées), la cause en est sans doute que l’on est allé trop loin dans la voie des exigences. Il est facile d’y satisfaire lorsqu’il s’agit de la réorganisation du bornage et de l’acquisition de nouveaux poteaux indicateurs ; mais, lorsqu’il existe déjà, comme en Allemagne, à tous les carrefours et embranchements de routes assez importants, un bornage plus ou moins approprié, plus ou moins parfait, sous la forme de bornes de distance et de poteaux indicateurs en pleine campagne, ces innovations soulèvent certaines difficultés qui sont loin d’être négligeables. La dépense n’est pas le moindre obstacle auquel on se heurte. L’exécution de bornes kilométriques conformes aux modèles proposés par le premier Congrès exigerait, par exemple, pour les seules routes du Grand-Duché de Bade (3.000 km.), une dépense d’au moins 3.000x40 = 120.000 marks (150.000 fr.). Si cette somme considérable était disponible, elle serait mieux employée à d’autres améliorations de routes.